11 mai 2012

Mission de Pôle Emploi : Priorité des priorité du nouveau quinquennat !

La création de Pôle Emploi voulue par Nicolas Sarkozy aura créé plus de problèmes que de solutions pour les chômeurs. François Hollande lui donnera t-il une vrai stratégie et les moyens d'être efficace  ? En tous cas, il y a urgence à faire mieux !




Le 17 octobre 2009, on pouvait lire, sur le site du gouvernement, le texte suivant : « Pôle emploi : c’est le nom de l’organisme issu de la fusion ANPE-Unedic dévoilé le 16 octobre par Christine Lagarde et Laurent Wauquiez. (...) Laurent Wauquiez a indiqué que l'objectif de cette fusion ANPE-Unedic et triple : simplicité pour le demandeur d'emploi, accompagnement sur mesure, efficacité pour le retour vers l'emploi. Pôle emploi mettra en place des guichets uniques pour assurer à la fois l'accueil, l'orientation, la formation, le placement des demandeurs d'emploi et pour leur verser un revenu de remplacement. Par ailleurs, chaque demandeur d'emploi aura, dès son inscription, un conseiller attitré chargé de l'accompagner sur la durée. Le secrétaire d'Etat a par ailleurs indiqué vouloir instaurer une "culture du résultat" au sein de Pôle emploi : à l'horizon de trois ans, la France doit bénéficier du service public de l'emploi le plus moderne et le plus efficace d'Europe »

Texte qui pourrait faire sourire si la France ne comptait pas plus de 5 millions d'inscrits à Pôle Emploi ! Or, les français l'ont exprimé à de nombreuses reprises ces dernières années, leur première préoccupation est le chômage et son traitement ! 

Alors, comment mieux prendre en compte le problème des chômeurs et leur permettre de retrouver le chemin de l'emploi durable ?

Dans la mesure où le nouveau Président n'a pas encore pris officiellement ses fonctions et n'a pas encore nommé de Ministre du travail, il faut se contenter des réflexions de la direction de Pôle Emploi présentées par le journal Les Echos.

Pôle Emploi a répartit les chômeurs en trois catégories :

Les plus éloignés de l'emploi
Les moins éloignés du marché du travail
Les proches du marché du travail

Compte tenu de l'allongement progressif de la durée moyenne du chômage, que propose Pôle Emploi pour :  « Les plus éloignés de l'emploi » qui sont de plus en plus nombreux.

« (...) Pour les chômeurs « qui sont les plus éloignés de l'emploi », le texte préconise un « accompagnement renforcé ». Les « conseillers dédiés » qui traiteront ces dossiers - 50 à 70 chacun au maximum - devront avoir un contact « au moins mensuel » avec ces personnes. Tout demandeur d'emploi qui n'a eu « aucune période d'activité au cours des neuf mois suivant son inscription » bénéficiera d'un « entretien approfondi »

Ce qui n'est pas sans rappeler les illusoires promesses de 2008, émises par Christine Largarde qui affirmait vouloir tenir l'objectif de : « (...) 70 à 80 demandeurs d'emploi suivis par agent » alors que quatre ans plus tard, le nombre de 300 est devenu commun ! 

En clair, un recyclage de « bonnes intentions » qui fait l'impasse sur les dégâts causés par le processus de déshumanisation dans lequel on a placé les chômeurs.

Eh oui, l'époque est à l'efficacité (faire mieux avec moins) et à la rentabilité. Alors, passer quelques minutes avec un conseiller devient un privilège. Le reste du temps, un numéro de téléphone, très souvent saturé ou un site web qui propose des réponses standards sont les seuls liens avec Pôle Emploi. Quand ils ne sont pas des outils de sanction destinés à suspendre provisoirement les indemnités !

C'est pourtant cette déshumanisation qui est en partie responsable de l'inefficacité du système ! C'est également elle qui est à l'origine du climat de tension entre salariés et usagers de Pôle Emploi !

Dans l'immédiat, le site La Fusion pour le Nuls citant Le Monde nous apprend que : « (...) le prochain gouvernement pourrait demander à Jean Bassères (actuel patron de Pôle Emploi) de revoir sa copie (...)  » Bonne idée, mais dossier à suivre, avec attention ...

10 mai 2012

Législatives 2012 : L'exécrable « bilan social » des députés UMP - Volet 2

Si les dirigeants de l'UMP ont retenu : « Choisissons la France » comme slogan de campagne législative, dans le domaine social, ils ont surtout choisi celui des organisations patronales. Exemple : La pénibilité !




L'UMP a dévoilé hier son slogan officiel pour les législatives : « Choisissons la France ». Outre nous apprend L'Express, qu'ils n'ont fait que piquer une formule utilisée dans la profession de foi de François Hollande pour le second tour, on se demande bien en quoi les élus du Mouvement Populaire représenteraient mieux la France que les autres partis ou mouvements politiques.

Par contre, reconnaissons aux élus de l'UMP une constance de 5 ans dans leurs choix sociaux puisque comme nous l'avons démontré à de nombreuses reprises ils ont reproduit jusqu'au copié collé les demandes des organisations patronales. Un des meilleurs exemples étant : La prise en compte de la pénibilité dans la dernière réforme des retraites !

Le 16 juin 2010 à l'Assemblée Nationale, le gouvernement et les députés de la majorité présidentielle réfléchissaient sur la prise en compte de la pénibilité dans le cadre de la réforme des retraites. Eric Woerth avec sa délicatesse coutumière lançait : « On pourrait bien sûr dire que tous les métiers, que le travail en général, comme la vie d’ailleurs, sont fatigants ; c’est vrai que quand on est éveillé, c’est plus fatigant que lorsque l’on dort ! »

Le tout aboutissant à considérer la pénibilité comme ... une invalidité, ce qui existait déjà depuis longtemps !

Or, en décembre 2011, on obtenait les résultats du volet pénibilité que l'UMP commentait comme une grande avancée sociale pour les salariés.

S'appuyant sur les conditions dans lesquelles un salarié peut demander son départ à 60 ans pour cause de pénibilité.

« Les assurés qui justifient d'un taux d'incapacité permanente d'au moins 20 % provoqué par une maladie professionnelle ou un accident du travail peuvent continuer à liquider leurs droits à 60 ans (...) Ceux qui souffrent d'une incapacité comprise entre 10 % et 20 % peuvent également faire une demande, mais la retraite à 60 ans ne leur est pas accordée automatiquement. Une commission pluridisciplinaire examine leur dossier. L'assuré doit avoir été exposé pendant au moins dix-sept ans à des facteurs de risque dont la liste est précisément établie (...) »

On apprenait que de 30 000 départs annoncés par le gouvernement, seules  466 demandes avaient abouti à un départ à 60 ans ! Si du côté gouvernemental, , écrivions-nous, on préfère justifier ce nombre ridicule, par le manque d'information des salariés, du côté de la CGT on est plus réaliste : « (...) de nombreuses personnes qui ont eu des carrières pénibles ne sont plus en activité à 60 ans mais au chômage, en invalidité ou aux minima sociaux. »

Néanmoins, le 18 avril dernier Eric Woerth qui figure dans l'organigramme de l'UMP comme conseiller politique, n'hésitait pas à déclarer au site Atlantico : « (...) Nous avons créé la notion de pénibilité, qui, pour la première fois, permet à certains salariés « usés » par le travail de partir à la retraite de façon anticipée (...) » et concluait façon visionnaire : « L'attitude de François Hollande sur les retraites est en réalité la même que celle de Martine Aubry, à l'époque, au sujet des 35 heures : celle du déni de la « valeur travail » et de l'effort ! Cette France hésitante et irresponsable, les Français sauront la refuser. Le 6 mai, ils ne s’y tromperont pas et feront le choix de l’action et du courage. J’en suis certain »

Choix de « l'action et du courage » qu'ils vont très probablement, une fois de plus rejeter en juin, histoire de rapeller aux députés de l'UMP qu'on ne peut pas se moquer impunément d'eux ! 


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09 mai 2012

Législatives 2012 : L'exécrable « bilan social » des députés UMP !

Paniquée par une probable lourde défaite aux législatives, l'UMP aimerait bien qu'on oublie le traitement réservé aux salariés durant la dernière mandature, comme par exemple : la taxation des indemnités d'accident du travail ! 




Ainsi, l'UMP afin d'éviter une déroute aux législatives, a demandé aux français de lui donner une majorité à l'Assemblée Nationale pour rééquilibrer les pouvoirs ! Néanmoins, comme nous l'écrivions précédemment il serait étonnant que les français après avoir infligé la plus sévère des corrections à l'UMP, à chaque élection, décide de donner massivement leurs votes à un mouvement ... qu'ils ne cessent de rejeter. Mais à l'UMP on fait mine de croire qu'un si faible argument pourrait influencer les électeurs salariés !

Ce qui est dommage car les Copé, Bertrand, Morano, Wauquiez et députés de l'UMP qui nous ont chanté sur tous les tons la valeur travail auraient pu profiter de la campagne des législatives pour justifier l'une des mesures les plus scandaleuses du quinquennat : La Taxation des indemnités d'accident du travail !

Pour ceux qui l'auraient oublié : En 2009, Jean-François Copé, président du groupe UMP à l'Assemblé nationale proposait de taxer les indemnités journalières liées aux accidents du travail, expliquant que pour lui il était inique de ne pas les taxer alors que toutes les autres indemnités journalières l'étaient ! Copé qui déclarait : « C’est un revenu qu’il s’agit de soumettre à l’impôt. Cela n’a rien de choquant (...) cela rapportera environ 150 millions d’euros »

Revenu bien involontaire dans la mesure où nul salarié ne souhaite être victime d’un accident du travail. Ce que faisait judicieusement remarquer la FNATH dans L’Expansion : «  (...) Si les indemnités journalières versés aux victimes du travail ne sont pas taxées, c’est parce qu’elles constituent non pas un revenu de remplacement, mais la réparation d’un préjudice subi du fait d’un risque professionnel (...) »

La Fondation Copernic lançait une pétition reprise par de très nombreux sites dans laquelle elle écrivait : 

« Il y a quelque chose d’obscène dans la mesure annoncée qui vise à imposer les indemnités des accidentés du travail. C’est s’en prendre aux salariés dans leur chair. Alors que, subordonnés à l’employeur, ils viennent d’être brutalement vulnérabilisés par un accident survenu au travail.

Alors qu’ils ne touchent déjà que 80 % puis 60 % du salaire journalier de base. Alors qu’ils sont frappés par les franchises médicales et les déremboursements.

Alors que, très souvent, leur avenir est devenu incertain du fait du handicap qu’ils subissent. La justice serait, au contraire, que les accidentés touchent davantage que la totalité de leur salaire, à titre de réparation.

Ne pas imposer jusque-là les indemnités journalières des accidentés du travail n’était qu’une frêle compensation. La supprimer serait scandaleux. D’autant que le total des accidents du travail vient d’augmenter de 0,4 % depuis 2 ans. Et que les suicides à cause du travail, et pas seulement à France Télécoms, ne sont pas reconnus légalement autant qu’il le faudrait comme des accidents.

Il faudrait aller exactement dans la voie inverse et mieux prévenir, protéger, réparer les accidents et les victimes. Car il y a 2 morts par jour au travail dans le seul secteur privé, 16 % de plus entre 2006 et 2008.

On dénombre 720 150 accidents du travail avec arrêt par an, 46 436 accidents avec incapacité permanente, 37 millions de journées d’indemnisation AT. Les rapports officiels reconnaissent, d’autre part, que le chiffre de 43 832 maladies professionnelles, avec 8, 7 millions de journées d’IT, est largement sous-déclaré.

Ce sont des chiffres ? Non, ce sont des vies. Des dizaines de milliers de vies que l’organisation du travail brise. Nous appelons à la mobilisation pour réagir, alerter, rassembler tous celles et ceux qui sont scandalisé-e-s, de façon à faire reculer, catégoriquement, cette mesure inique, intolérable, inhumaine »

Il est à noter que dans le même temps : Le ministre du Budget restait opposé à toute réforme du bouclier fiscal qui permet aux ménages de ne pas verser en impôts plus de 50% de leur revenu. Ce qui montrait clairement que le gouvernement et une majeure partie des parlementaires UMP avaient plus de considération pour les titulaires du bouclier que pour les victimes d'un accident du travail invalidant.

Le ministre du Budget Eric Woerth de son côté expliquait que :  le gouvernement soutiendrait la fiscalisation des indemnités journalières pour les accidents du travail, réclamée par le chef des députés UMP Jean-François Copé (...) »

En clair comme l'expliquait la FNATH : « (...) nous pouvons donc aller travailler, mais surtout en n’ayant pas d’accident ! »

Il ne reste donc plus que quelques semaines aux anciens ministres et députés candidats de l'UMP pour justifier aux électeurs cette scandaleuse mesure, aux antipodes de la valeur travail si chère à leur mouvement politique !

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07 mai 2012

Législatives : Après #AuRevoirNS nous n'oublierons pas de dire #AuRevoirUMP !

Le mouvement dirigé par Jean-François Copé ne pourra pas s'appuyer sur la victoire et le bilan de Nicolas Sarkozy pour éviter une déroute aux  les législatives. Leur seul argument sera de demander aux français une majorité UMP pour rééquilibrer les pouvoirs !





Question : Un mouvement politique qui a perdu toutes les élections durant les cinq dernières années, y compris la présidentielle, peut-il implorer les français de lui donner une majorité à l'Assemblée Nationale ? A priori non.Eh bien c'est pourtant ce que l'UMP demande aux électeurs !

En effet, Nathalie Kosciusko-Morizet  n'hésitait pas hier soir à lancer : « Nous avons perdu cette élection », mais « ce n'est pas fini » Avant d'ajouter aujourd'hui qu'elle souhaitait : « (...) une majorité la plus large possible pour l'UMP aux élections législatives pour rééquilibrer les pouvoirs après l'élection de François Hollande à la présidence (...) on a le nouveau président de la République, le Sénat, la plupart des régions, un très grand nombre de départements, beaucoup de grandes villes, qui sont à gauche (...) Je rêve d'un rééquilibrage à l'occasion des législatives. Ce serait inédit en France que tous les pouvoirs soient aux mains d'un seul parti, en l'occurence les socialistes (...) »

Donc, si on comprend bien le message de Nathalie Kosciusko-Morizet, les français après avoir infligé la plus sévère des corrections à l'UMP, à chaque élection, devraient dans leur grande mansuétude, donner massivement leurs votes à un mouvement ... qu'ils ne cessent de rejeter ? Mais dites moi chère madame, pourquoi ne vous a t-on pas entendue vous offusquer lorsque la droite parlementaire dirigeait sans partage le pays ?

Au delà du comique involontaire des propos, on notera surtout que l'UMP, en cas de défaite importante aux législatives, risque de se retrouver devant un sérieux problème ... de trésorerie. Car, comme tout le monde le sait, les dotations de l'état aux mouvements et partis politiques sont liées aux résultats électoraux. Dans le cas d'une déroute ou du moins d'un mauvais résultat, quid du remboursement du nouveau siège de l'UMP, du fonctionnement du parti (permanents, matériel de propagande, ...) et surtout du financement des prochaines campagnes à venir (municipales) ?

Vous avouerez qu'on en bien loin des convictions ou engagements de la présidentielle. Surtout que ceux-ci ayant échoué à convaincre les français ne devraient pas être mis en avant par les candidats de l'UMP ! Néanmoins, Slovar dans les semaines qui viennent ne manquera pas de vous rappeler le contenu des programmes de l'UMP et du Président candidat validé par le même UMP !

Dans le domaine des convictions, on pourra au passage s'amuser du courage politique d''Alain Juppé qui a déclaré : « Nous ne ne renoncerons pas, bien sûr, à nos convictions, nous allons repartir à la prochaine bataille, celle des élections législatives » mais ne se sera pas candidat à Bordeaux, alors qu'en mars dernier, il expliquait au Figaro qu'il le serait. Il faut dire que : Dans la deuxième circonscription où Alain Juppé aurait été opposé à la députée sortante socialiste Michèle Delaunay, le nouveau chef de l'État a obtenu 59% des suffrages ... Alors, l'excuse du non cumul de mandats ....

On finira (provisoirement) par le courage politique de ces ministres ou députés UMP qui ont souhaité trouver au plus vite une circonscription accueillante qui leur éviterait un combat difficile ?

Alors, madame Kosciusko-Morizet, monsieur Juppé et monsieur Copé, il va falloir trouver d'autres arguments que le simple rééquilibrage des pouvoirs pour éviter de sombrer corps et biens dans quelques semaines. Et comme c'est assez improbable ...


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